1. Pourquoi le sujet est important ?

L'industrie du tourisme dépend grandement de l'eau et en consomme beaucoup pour ses besoins quotidiens, tels que l'hygiène, la restauration et l'arrosage [1]. En France, 335 millions de m³ d’eau sont consommés chaque année dans le secteur du tourisme [2]. Cette consommation est significative pour les activités touristiques qui sont directement liées à cette ressource, comme c'est le cas pour les piscines, les parcs aquatiques et le thermalisme. La demande en eau augmente considérablement durant les périodes de forte affluence touristique, exerçant une pression supplémentaire sur les ressources locales déjà sous tension en raison des chaleurs [3]. En France, un touriste consomme en moyenne 230 litres d’eau par jour, comparé à 142 litres d’eau en temps normal. En 2013, les 6 000 communes où la capacité d’hébergement touristique dépasse 100 lits pour 100 habitants (catégories 3 à 5) ont contribué à hauteur de 10 % aux prélèvements d’eau destinés à l’alimentation en eau potable, soit 613 millions de m³ sur un total de 5,6 milliards de m³ prélevés en France [4].

La raréfaction de l’eau et les épisodes de sécheresse liés au changement climatique redessinent les cartes du développement économique et l’avenir de certains territoires dont l’activité touristique est un moteur essentiel.

[1] Banque des territoires

[2] Banque des territoires

[3] Eco d’eau

[4] Ministère de l’Environnement, de l’Energie, et de la Mer

2. Conséquences possibles d’une dégradation des ressources en eau

Une diminution de la quantité ou de la qualité de l’eau peut avoir plusieurs conséquences sur l’activité touristique : un changement des destinations privilégiées avec un basculement vers le nord, un décalage saisonnier qui rendrait certains territoires moins attractifs en été, une baisse d’attractivité de certains territoires reposant sur la baignade ou les sports nautiques, une hausse des coûts, ou des conflits d’usage entre les résidents et les touristes. Cela peut donc menacer le développement économique des territoires touristiques reposant fortement sur cette ressource. La raréfaction des ressources hydriques dans certaines régions conduit à des restrictions d’usage qui peuvent affecter le confort des visiteurs et l’attractivité des destinations [5]. De plus, une mauvaise gestion des eaux usées et des polluants issus des infrastructures touristiques peut engendrer une dégradation des milieux aquatiques [6]. Cela peut impacter la biodiversité et la qualité des paysages naturels, éléments essentiels à l’attrait touristique [7].

[5] VigiEau

[6] Carbone4

[7] ADEME

3. Perspectives et pistes d’actions

Pour limiter l’impact du tourisme sur les ressources en eau, plusieurs stratégies peuvent être mises en place.

Définir une politique touristique adaptée au contexte de raréfaction de la ressource en eau sera nécessaire

Une politique de sobriété est nécessaire avec une sensibilisation accrue des visiteurs et des acteurs du secteur à l’importance de la gestion de l’eau. Cela peut se traduire par le déploiement de chartes éco-responsables. L’adoption de technologies économes en eau, telles que les systèmes de recyclage des eaux [8] ou bien la diversification des activités touristiques hors-saison [9] pour atténuer les pics de pression sur la ressource durant les mois d’été.

[8] ReutilisationEau

[9] Veolia

4. Approfondir

Redirection vers des articles experts

• Gestion quantitative de la ressource : https://aquagir.fr/gestion-quantitative/