1. Pourquoi le sujet est important ?

L’eau douce est essentielle à la croissance des animaux d’élevage comme à celle des plantes cultivées. Sa disponibilité en quantités suffisantes est donc une condition nécessaire au développement des activités agricoles [1]. Elle permet l'irrigation des terres agricoles, en particulier dans les régions où les précipitations sont insuffisantes ou irrégulières. L’agriculture représente le premier secteur consommateur d’eau en France avec 57% de l’eau totale consommée, ce qui en fait un enjeu central pour la sécurité alimentaire et le développement économique [2]. De plus, l’évolution du changement climatiques a amené les agriculteurs à augmenter les surfaces irrigables (munies d’un système d’irrigation) de 23 % entre 2010 et 2020 [3]. Une gestion durable des ressources en eau est donc indispensable pour garantir la pérennité des systèmes agricoles face aux défis climatiques et démographiques.

[1] Le service public d'information sur l'eau

[2] Ministères Aménagement Du Territoire Et Transition écologique

[3] Ministère de la transition écologique

2. Conséquences possibles d’une dégradation des ressources en eau

Une baisse de la disponibilité en eau ou une dégradation de sa qualité peut avoir des effets désastreux sur l’agriculture. Les épisodes de sécheresse prolongés entraînent la surexploitation des ressources hydriques, notamment les prélèvements excessifs dans les nappes phréatiques [4]. Cela peut entraîner une dégradation des écosystèmes, une diminution des réserves en eau à long terme ainsi qu’une réduction des rendements agricoles [5]. Tout comme un manque d'eau dû à la sécheresse peut limiter la production agricole, un excès d'eau dans les cultures, combiné à un ensoleillement insuffisant, peut également nuire aux rendements en favorisant l'asphyxie des racines et le développement de maladies. L’utilisation d’eaux polluées peut, quant à elle, affecter la santé des sols et des cultures, menaçant ainsi la qualité des produits [6]. Il est important de noter que l’agriculture peut aussi impacter la qualité des eaux, notamment en les polluant à travers le rejet d’eaux usées [7].

[4] Le service public d'information sur l'eau

[5] Mutualia

[6] Bio équitable France

[7] Aquagir

3. Perspectives et pistes d’actions

Pour garantir la résilience de l’agriculture face aux défis hydriques, plusieurs solutions doivent être mises en place. L’adoption de techniques agricoles plus économes en eau, comme l’irrigation goutte-à-goutte ou l’agroforesterie/agroécologie, permet de limiter le gaspillage tout en maintenant des rendements satisfaisants [8].

Pour faire face au manque d'eau, redéfinir le modèle et les pratiques agricoles sera nécessaire

La diversification des cultures et le choix de variétés résistantes à la sécheresse contribuent également à réduire la dépendance aux ressources en eau [9]. De plus, une meilleure gouvernance de l’eau, incluant le développement d’infrastructures de stockage, est essentielle pour assurer une gestion équilibrée des ressources hydriques. Enfin, une sensibilisation de notre mode de vie actuel, notamment en mettant en lumière les avantages de végétaliser notre modèle alimentaire, est une stratégie pertinente qui peut être intégrée.

[8] INRAE

[9] INRAE

4. Approfondir

Redirection vers des articles experts

• Protéger les aires d’alimentation de captage pour sécuriser la qualité de l’eau - https://aquagir.fr/production-eau-potable/propositions/proteger-les-aires-dalimentation-de-captage/
• Paiement pour service environnementaux : https://aquagir.fr/pollutions/retours-experiences/des-pse-pour-engager-les-agriculteurs-nord-iserois-38-dans-des-pratiques-agroecologiques-sur-les-zones-de-captage/
• La Réutilisation des eaux usées traitées dans l’agroalimentaire : https://aquagir.fr/gestion-quantitative/connaissances/la-reutilisation-des-eaux-usees-traitees-dans-lagroalimentaire/